Faut-il dire « Fête du travail » ou « journée internationale de lutte pour les droits des travailleurs » en ce 1er mai ? Lundi, le compte officiel de Renaissance, le parti d’Emmanuel Macron, a publié sur le réseau social Twitter un message visant à rappeler l’attachement des députés de la majorité « aux valeurs fondamentales que sont le travail et la solidarité ».
Sur cette publication, la légende « Fête du travail » a indigné plusieurs parlementaires de gauche qui ont accusé les députés Renaissance d’utiliser une terminologie vichyste. « “Fête du Travail” est une expression pétainiste », a indiqué la présidente du groupe La France insoumise à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot, avant de préciser que « le 1er mai est la journée internationale de lutte pour les droits des travailleurs et des travailleuses ».
Même son de cloche au sein du Parti socialiste. Olivier Faure, premier secrétaire du PS a étrillé les députés de la majorité : « Renaissance de quoi ? Parce que l’appellation ‘Fête du travail’, c’est le régime de Vichy. »
Des origines jusqu’aujourd’hui
Ce débat entre les terminologies ne date pas d’hier, rappelle l’historienne Mathilde Larrère, spécialiste des mouvements révolutionnaires du XIXe siècle. Sur le réseau social Twitter, celle-ci précise que la IIe Internationale socialiste décide en 1889 de faire de chaque 1er mai une journée de manifestations et de revendications des travailleurs.
Source : LeJDD