La Bourse de Paris reste non loin de ses marques de la veille ce mercredi, la prudence étant de mise dans l’attente de nouvelles avancées concernant les négociations sur le plafond de la dette américaine. Certes, il y a bien eu rencontre hier entre Joe Biden et les leaders des pôles républicain et démocrate du Congrès, mais aucun accord ne semble véritablement en vue.
En milieu de journée, le Cac 40 recule symboliquement de 0,12%, à 7.397,01 points dans un volume anémique, de moins de 600 millions d’euros. A New York, les contrats futures laissent entrevoir un léger rebond de l’ordre de 0,2% à 0,3% des grands indices.
Certes, des progrès ont été réalisés dans les âpres négociations en vue d’éviter un défaut de paiement des Etats-Unis. Les différentes parties se sont ainsi accordées sur de nouvelles discussions en « one-to-one », peut-être plus constructives, entre des assistants de la Maison-Blanche, qui représenteront le président américain, et un proche de Kevin McCarthy, à la tête de la Chambre des représentants. « Cela ne signifie pas que nous allons parvenir à un accord, a déclaré ce dernier au sortir de la réunion de mardi, mais il y a maintenant un meilleur processus ».
« Il y a un consensus écrasant »
Elément rassurant, « il y avait un consensus écrasant, je pense, lors de la réunion d’aujourd’hui avec les dirigeants du Congrès sur le fait que le défaut de remboursement de la dette n’est tout simplement pas une option », s’est pour sa part exprimé Joe Biden. Pour Chuck Schumer, le chef de la majorité au Sénat, la réunion a été « plus cordiale » que celle de la semaine dernière « bonne et productive (…) Avoir un projet de loi bipartisan dans les deux chambres est le seul moyen… Nous allons éviter le défaut. » Les revendications du clan républicain portent notamment sur des réductions d’aides dans les programmes sociaux et notamment dans le domaine médical, des fonds d’assistance temporaire et des bons alimentaires. Mais Joe Biden « n’acceptera pas les propositions qui supprimeront la couverture santé des Américains », a d’ores et déjà déclaré l’attachée de presse de la Maison-Blanche, Karine Jean-Pierre. Deadline le 1er juin, selon les calculs de la secrétaire au trésor Janet Yellen.
Concernant les quelques statistiques au programme de ce mercredi, l’inflation a été confirmée à 7% sur un an pour avril dans la zone euro et à 5,6% hors éléments volatils que sont l’alimentation et l’énergie. On attend encore cet après-midi des données sur l’immobilier aux Etats-Unis (permis de construire et mises en chantier d’avril).
Elior chute, Vallourec en vue
Du côté des entreprises, Elior plonge de près de 20%. Le groupe de restauration collective se montre plus prudent sur ses marges en raison de l’inflation élevée et d’une moindre croissance attendue de ses volumes « étant donné l’effet de rattrapage Omicron au premier semestre ».
Ubisoft perd 3%. L’éditeur de jeux vidéo a maintenu ses prévisions pour l’exercice 2023-2024, évoquant un regain d’intérêt pour les titres à succès, mais il a accusé une perte opérationnelle historique de 500,2 millions d’euros due à de fortes dépréciations dans le domaine de la R&D.
Euronext (-4%) a vu son bénéfice net à fin mars revenir de 143,8 à 96,5 millions d’euros, dont une charge de 36 millions d’euros liée à l’arrêt du contrat de compensation avec LCH. Le chiffre d’affaires de la plateforme paneuropéenne s’élève à 372,3 millions d’euros, en baisse de 5,9%.
En revanche, Vallourec (+8%) a vu son chiffre d’affaires progresser de 46% au premier trimestre, pour un résultat avant intérêts, impôts, dépréciations et amortissements de 320 millions d’euros, contre 45 millions d’euros un an plus tôt.
Source : Les Echos