Kim Yo-jong a affirmé ce jeudi que Pyongyang procédera à un deuxième essai dès que possible, au lendemain de l’échec du lancement d’un satellite de reconnaissance militaire qui s’est abîmé en mer.
La sœur du dirigeant nord-coréen a assuré ce jeudi 1er juin que son pays réussira prochainement à mettre un satellite de reconnaissance militaire en orbite, au lendemain de l’échec du lancement d’un satellite qui s’est abîmé en mer.
Pyongyang avait annoncé lundi un projet de lancement, en juin, d’un satellite espion destiné notamment à surveiller la présence militaire des États-Unis de plus en plus importante dans la région, invoquant notamment les récentes manœuvres militaires avec Séoul. La fusée s’est abîmée en mer mercredi en raison d’une perte poussée et a plongé avec sa charge utile satellitaire, ont annoncé les médias d’État.
Chollima-1
Kim Yo-jong, la très puissante sœur de Kim Jong-un, a affirmé que Pyongyang procédera à un deuxième essai dès que possible. «Il est certain que le satellite de reconnaissance militaire de la RPDC (République populaire démocratique de Corée, ndlr) sera correctement mis en orbite dans un avenir proche et pourra commencer sa mission», a-t-elle déclaré.
Pyongyang a publié des photos de ce qu’il présente comme étant la nouvelle fusée de transport de satellites Chollima-1 décollant d’un site de lancement situé sur le littoral. La partie supérieure large et ronde de Chollima, nom donné en référence à un cheval ailé appartenant à la mythologie et très présent dans la propagande du pays, semble contenir le satellite.
Séoul, Tokyo, Washington et Paris ont condamné le lancement de mercredi, affirmant qu’il viole les résolutions de l’ONU interdisant à Pyongyang tout essai recourant à la technologie des missiles balistiques, sensiblement la même que celle permettant de lancer des satellites. Pour Kim Yo-jong, ces critiques sont «contradictoires», étant donné que Washington et d’autres pays ont déjà lancé «des milliers de satellites». «Les États-Unis sont des gangsters qui prétendent que même si la RPDC lance un satellite en orbite spatiale à l’aide d’un ballon, c’est illégal et (constitue) une menace», a-t-elle déclaré dans un communiqué publié par KCNA, l’agence d’État.
Selon des analystes, un satellite espion en orbite permettrait notamment à la Corée du Nord de viser avec plus de précision les forces américaines et sud-coréennes. «Un satellite à des fins militaires permet de collecter des renseignements, de faire de la géolocalisation et d’attaquer les satellites ennemis. C’est la guerre spatiale», a affirmé à l’AFP Chun In-bum, un général de l’armée sud-coréenne à la retraite. Depuis une escalade des tensions en 2019 avec sa voisine, la Corée du Nord a accéléré son développement militaire et s’est déclarée puissance nucléaire «irréversible».
Source : Le Figaro