Les autorités de l’île française de Mayotte, dans l’océan Indien, ont déclaré avoir démoli plus de 80 habitations illégales dans le cadre de la lutte contre l’immigration clandestine et le mal-logement.
Des policiers et des fonctionnaires étaient présents alors que les bulldozers se mettaient à l’œuvre dans le village d’Hamouro, au sud-est de l’île, a indiqué la préfecture de Mayotte sur X (ancien Twitter).
Au total, 81 habitations illégales ont été démolies et plusieurs familles ont déjà accepté une offre de logement alternatif, ont indiqué les autorités locales.
Depuis avril, la France a déployé des centaines de policiers dans le département français d’outre-mer de Mayotte – la région la plus pauvre de France – pour préparer une initiative de lutte contre les bidonvilles appelée Opération Wuambushu.
Wuambushu (qui signifie redressement en mahorais) est le nom donné à l’opération de lutte contre la criminalité, l’immigration irrégulière et l’insalubrité que le gouvernement central a lancée il y a quatre mois.
Tensions avec les Comores
Après des semaines de lenteurs judiciaires et de tensions diplomatiques avec les îles voisines des Comores , qui constituent avec Mayotte l’archipel, les creuseurs ont commencé à détruire des cabanes en tôle en mai.
Certaines organisations ont dénoncé Wuambushu comme une mesure brutale violant les droits des migrants. Mais les élus locaux et de nombreux insulaires la soutiennent.
L’action de cette semaine constitue le plus grand dégagement à Mayotte depuis le lancement de l’opération Wuambushu.
Le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, qui est également ministre français des Outre-mer, a déclaré que le gouvernement prévoyait de démolir environ 1 250 logements insalubres à Mayotte d’ici fin 2023, dont 1 000 cabanes en tôle.
Sur les 350 000 habitants estimés à Mayotte, la moitié n’a pas la nationalité française. Seul un tiers des habitants des bidonvilles ont la nationalité française.
Source : rfi.fr