Le ministre de l’Intérieur veut rester dans l’Hexagone pour « coordonner la mobilisation de l’ensemble des services de l’État, en particulier la Sécurité civile », face à l’arrivée de la tempête Ciarán.
Il veut rester en métropole en raison de la tempête Ciarán. Gérald Darmanin a décidé de « reporter de quelques semaines » son déplacement à Mayotte prévu mercredi et jeudi, en raison de l’arrivée de phénomènes météorologiques d’ampleur devant toucher l’Hexagone, a annoncé lundi le ministère de l’Intérieur et des Outre-mer.
Le ministre délégué aux Outre-mer Philippe Vigier, qui devait accompagner Gérald Darmanin, a été chargé de se rendre dans cette île de l’océan Indien pour « notamment travailler sur la question de l’eau », a ajouté le ministère dans un communiqué.
Le ministère a expliqué ce report du déplacement de Gérald Darmanin par l’arrivée de la tempête « Ciarán » qui « touchera mercredi en fin de journée la côte atlantique » et la nécessité pour le ministre de l’Intérieur d’être présent pour « coordonner la mobilisation de l’ensemble des services de l’État, en particulier la Sécurité civile ».
« Cette tempête pourrait engendrer des phénomènes météorologiques d’ampleur, notamment de violentes rafales de vent, des vagues submersions ainsi que des inondations », a ajouté le ministère.
Situation délicate à Mayotte
La situation à Mayotte est très délicate, ce département, le plus pauvre de France, étant confronté à son pire épisode de sécheresse depuis 1997 alors que son approvisionnement dépend largement des eaux pluviales.
Mayotte manque en outre d’infrastructures et d’investissements si bien que ses habitants – environ 310 000 – vivent depuis début septembre au rythme de la distribution gratuite de deux litres d’eau par personne et par jour aux personnes fragiles.
Cette mesure, qui concernait au départ 50 000 personnes, a été peu à peu élargie. Le gouvernement a promis mi-octobre que toute la population mahoraise en bénéficierait mi-novembre.
Depuis des mois, les accès à l’eau courante se restreignent. D’abord limités à deux jours sur trois, ils sont passés début octobre à un jour sur trois et pendant 18 heures et non plus 24 heures, témoignant de la gravité de la situation.
Source : Le Parisien