Le gouvernement de Mayotte s’est engagé à ne pas accepter les migrants illégaux expulsés de l’île française voisine de Mayotte et a exhorté la France à se retirer d’une opération prévue qui pourrait voir leur retour forcé.

Dans une querelle diplomatique croissante, le gouvernement comorien a déjà demandé à la France, lundi 17 avril dernier, d’abandonner l’opération Wuambushu (« Reprise ») prévue qui devait impliquer des expulsions, la destruction de logements illégaux et des arrestations à Mayotte, un département français de l’océan Indien. face à une criminalité galopante, sur fond de crise migratoire. Dans le cadre de l’opération, qui a été approuvée par le président français Emmanuel Macron en février, les sans-papiers devaient être renvoyés vers l’île comorienne d’Anjouan, à 70 kilomètres.

« Les Comores n’ont pas l’intention d’accueillir des personnes expulsées dans le cadre de l’opération prévue par le gouvernement français à Mayotte », a déclaré le porte-parole du gouvernement comorien, ajoutant que l’action envisagée allait à l’encontre « de l’esprit et de la lettre » des accords entre les deux pays.

Mayotte et les trois îles des Comores actuelles étaient des territoires français jusqu’en 1975. Suite à un référendum, la Grande Comore, Moheli et les îles d’Anjouan se sont déclarées être un pays séparé, l’Union des Comores. Mais Mayotte a voté pour rester un territoire français d’outre-mer et est ensuite devenu un département français – un statut rejeté par les Comores, qui continuent de revendiquer l’île.

Alors que Mayotte est le département le plus pauvre de France avec environ 80% de la population vivant sous le seuil de pauvreté et des niveaux élevés de délinquance sociale, elle bénéficie également du soutien aux infrastructures et de l’aide sociale françaises, ce qui a provoqué un afflux des Comores voisines.

Source : maroc-diplomatique

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